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l'art par la musique



Ernst



"Représente-toi un homme aux larges épaules, surmontées d'une grosse tête informe, un visage terne, des sourcils gris et touffus sous lesquels étincellent deux yeux verts arrondis comme ceux des chats, et un nez gigantesque qui s'abaisse brusquement sur ses lèvres épaisses. Sa bouche contournée se contourne encore davantage pour former un sourire; deux taches livides s'étendent sur ses joues, et des accents à la fois sourds et siffleurs s'échappent d'entre ses dents irrégulières.
[...]
C'était plutôt une horrible et fantasque créature, qui partout où elle paraissait, portait le chagrin, le tourment, le besoin, et qui causait un mal réel, un mal durable. J'étais comme ensorcelé, ma tête restait tendue entre les rideaux, au risque d'être découvert et cruellement puni."

Source: L'Homme au sable dans Contes nocturnes, 1817, traduit par F. A. Loève-Veimars, publié dans Le Point, op. cit., p.35.

L'étudiant Nathanaël, héros de ce conte, a été marqué dans son enfance par l'avocat Coppelius, un ami de son père qu'il croit responsable de la mort de ce dernier et qu'il identifie à l'Homme au Sable. Devenu adulte, Nathanaël voit cette angoisse resurgir à la venue d’un opticien ambulant italien du nom de Coppola, qu’il prend pour Coppelius. Il lui achète une longue-vue de poche grâce à laquelle il découvre puis épie Olympia, la fille de son professeur de physique Spalanzani qui habite de l'autre côté de la rue. Il tombe amoureux d'Olympia. En fait, c'est un automate, auquel Spalanzani, plus alchimiste que physicien, a « donné vie » à l'aide de Coppelius. Nathanaël va -t-il vers la folie? Ou sera-t-il capable, avec l'aide de son ami et de sa fiancée Clara, de reprendre pied dans la réalité?